OUEST FRANCE du 22 mars 2019

Cyrille Ternon, du dessin industriel au dessin réaliste

Cyrille Ternon participe à la 15e édition d’Ornenbulle, la Fête de la bande dessinée et de l’image de Flers (Orne).
Article de Maxime JAMES

Le bédéiste normand est, ce week-end des 23 et 24 mars, à la Fête de la bande dessinée et de l’image de Flers (Orne). C’est là que, durant son enfance, il rêvait de devenir dessinateur.
« Lorsque j’étais jeune, je lisais des bandes dessinées à la bibliothèque de Flers et je rêvais d’en faire. » Ce rêve a fini par se réaliser. Aujourd’hui âgé de 45 ans, Cyrille Ternon est le dessinateur de dix-neuf bandes dessinées. Cet habitant d’Ifs (Calvados) revient tous les ans dans le Bocage ornais, où il a grandi, pour participer à Ornenbulle, la Fête de la bande dessinée et de l’image de Flers (Orne).
Le Normand est présent à la 15e édition, qui a lieu ce week-end des 23 et 24 mars, où il dédicace Placerville (éditions Glénat), sa dernière BD illustrée. C’est même lui qui a réalisé l’affiche de l’événement, un privilège qu’il a obtenu en remportant l’un des prix de l’édition 2017.
Une semaine de travail pour une page
Cyrille Ternon a un style précis. Difficile d’imaginer qu’il n’a pas fait d’école de dessin. « J’ai seulement fait du dessin industriel lorsque j’étais étudiant à l’IUT d’Alençon , plaisante-t-il. J’ai toujours dessiné et je m’améliore avec le temps. » Ce bédéiste est un autodidacte qui, depuis son premier album sorti en 2001, Post Mortem (éditions Le Cycliste), enchaîne les expériences et les publications.
À chaque fois, il propose des dessins réalistes, « au plus proche de la réalité » . « En ce moment, j’illustre un biopic sur un personnage de la Seconde Guerre mondiale , indique-t-il. Les scénaristes m’envoient un peu de documentation, mais je regarde aussi des documentaires et je fais des recherches sur Internet pour avoir tous les détails historiques dans mes dessins. »
Celui qui a aussi travaillé pour le journal Spirou consacre une année entière pour illustrer l’histoire d’un album de 50 pages. « Cela représente une semaine de travail pour une page, précise Cyrille Ternon. Quand on reçoit le scénario, il faut bien se rendre compte que l’on n’a qu’un texte. » Il y a fort à parier que ce quadragénaire figurera de nouveau dans la liste des invités de la 16e édition d’Ornenbulle, dans deux ans.
Dimanche 24 mars , de 11 h à 18 h, Ornenbulle au Forum de Flers. Tarifs : 2 €, gratuit pour les moins de 14 ans.