OUEST FRANCE du 1er octobre 2011

Boris Beuzelin, un Ornais dans le milieu de la BD

Édition du samedi 1er octobre 2011.

Photo Ouest France - 1er octobre 2011

Agé de 40 ans, le dessinateur alençonnais participe pour la première fois au festival flérien, ce week-end. L’auteur du Narval boucle cette année un projet avec la maison d’édition Casterman.

L’emploi du temps est actuellement chargé pour Boris Beuzelin. Cette semaine, le dessinateur alençonnais fait pour la première fois étape à Flers. Quatre jours passés dans le cadre de la 11 e édition du festival Ornenbulle. Après avoir rencontré les plus jeunes dans des maisons de quartier et des écoles, il enchaîne ce week-end, au Forum, avec les incontournables dédicaces en direction d’un public plus averti.

Ses deux tomes des aventures de "Robert Narval" (réalisé avec Olivier Supiot) auront sans doute la cote. Les aventures de ce plongeur professionnel envoyé sur des missions très spéciales sont ses deux dernières productions. Ce "néo-quadra" (il a fêté ses 40 ans le 30 juin dernier) est l’auteur, entre autres, de "L’épouvantail" (2002), "Stabat Mater" (2004), "La Nuit des chats bottés" (2006) ou encore de "Nowhere Island" (2008).

Adaptation de polars

Mais l’intéressé termine actuellement "un projet très lourd". Depuis 2009, Boris Beuzelin adapte des polars pour Casterman dans le cadre de la collection "Rivage noir". Là, il finalise "Carton blême", inspiré du roman de Pierre Signac.

"J’ai travaillé avec Jean-Hugues Oppel (auteur de romans policiers) sur le scénario". Le 100 pages couleur représente "une production importante et je suis assez content du résultat peut-être pour le festival d’Angoulême".

Depuis un peu plus de deux ans et demi, l’Ornais ne vit que de la BD. Il a plongé dans le milieu il y a une dizaine d’années, "au moment où ça a explosé" et après avoir décroché un diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP, bac +5) à l’école des Beaux-Arts d’Angers.

L’ancien élève du collège Saint-Exupéry et du lycée Margueritte de Navarre d’Alençon a vite développé un goût prononcé pour l’image au contact de différents membres de sa famille. "J’ai beaucoup dessiné avec ma grand-mère qui a été ma nounou. Jeune, elle avait été modeliste à Paris".

Boris Beuzelin a aussi été très influencé par son oncle Christian Rousseau, sérigraphiste-imprimeur. "Il dessinait beaucoup lui aussi. Il était passionné de BD et m’a fait découvrir les classiques. Adolescent, j’ai travaillé dans son atelier". Toujours autour du dessin. Le déclic pour le scénario est venu plus tard, "en bossant avec les copains".

Festival Ornenbulle, au Forum, ce samedi, de 12 h à 19 h et dimanche de 11 h à 18 h. Entrée : 2 €; gratuit pour les moins de 14 ans.